J15 et J16 : Les Alizés fraichissent et atteignent enfin 20 à 25 noeuds d’est! Yeoma sentant l’écurie accélère sur ces dernières 48h. On double tous les bateaux croisés, qui se multiplient à l’arrivée par convergence des routes. Hier soir 30 avril, à 21h30, à l’heure de coucher les enfants, on entend un gros ” clac” et le Gennaker se met à battre au vent. La poulie qui tient l’écoute au franc-bord à laché. Pour les 3h qu’il nous reste, on décide d’enrouler, mettre le Génois (on marchait encore à 10 noeuds) et de réparer le lendemain. Notre magnifique Gennaker se sera sacrément usé pendant cette trans- Pac…combien de temps tiendra t il? Il faudra penser à en commander un d’avance pour finir la boucle. Bien arrivés à Fatu Hiva à 1h du mat dans la baie des Vierges (qui était la baie des verges rebaptisée par les missionnaires outrés). Elle est bondéee, les fonds remontent à pic à 30 ou 40 m à 20m seulement des côtes, nous ne pouvons pas mouiller. On va donc à Omoa quelques milles plus loin. Le mouillage est rouleur mais vide. Welcome in Marquises, pays de Brel et de Gauguin, Trop beau au réveil ce matin! Après 3200 MN, 15jours, à une vitesse moyenne de 7,8 à la voile (sauf 5 heures de moteur), nous sommes heureux, fiers et fatigués !🥰. Grand nettoyage, école, et balade à terre. On vous raconte après. Merci à Arnaud pour la retranscription de nos mails sur le site internet Bises à tous
J13&14 : Alizés d’Est- vents faibles- pas de mer- petite allure…on testera le spi pour tenter d’améliorer notre VMG (et faire quelque chose)….notre spi est un spi lourd donc plus petit que le Gennaker et plus lourd (la toile est plus épaisse) il faut mini 8 noeuds de vent pour le porter. On aura fait route un peu plus directe un temps et amélioré notre VMG de 0,2points (wouhou!?!). Mais le vent finira par tomber sous 5 noeuds: nous mettrons un moteur p8endant 5h, aussi pour recharger les batteries sur lesquelles on tire beaucoup pour vivre a 7 (eau, fours, frigos etc). À bord : lecture, jeux, bricolages, siestes, quarts, apéro, rigolade, bouffe, and repeat! On a hâte de découvrir la Polynésie….on a lu les guides, l’histoire, et on commence à avoir une idée des parcours qu’on souhaite faire…le voyage a enfin vraiment commencé…. Le Capitaine m’épate! Il mène son bateau de main de maître et assure grave! ,(réparations, maintenance, épissures, navigation, route…je suis super fière de lui!) Les levers et couchers de soleil sont magnifiques : l’espace nous parrait plus grand…. Les nuits, avec une faible lune et sans nuage, nous offrent des ciels étoilés sans égal, avec toutes les constellations visibles et une superbe voie-lactee. La mer a longtemps été chargée de planctons bio-luminescents pour compléter la magie des nuits de nav…. En résumé hier on se disait à l’apéro : Pacifique V/s Atlantique : je cite : ” l’horizon est plus loin” (Alix, toujours lyrique) ; ” le ciel est plus haut” (Pauline, dessinatrice) ; ” L’eau est plus profonde! ” (Fred le géographe) ; ” les Alizés sont mieux établis, l’eau est plus bleue, sans sargasses” (Joël, toujours rationnel). Bref, viva la vida, vive Yeoma, vive la famille et vive la vie à bord!… Amis poêtes, on vous embrasse !
J11&12: deux journées sans trop de vent mais heureusement même avec 8 noeuds de vent, Yeoma avance à 5 noeuds, donc pas besoin de mettre les moteurs. Pour la deuxième fois, nous avons reculer nos montres d’une heure afin d’éviter le “jetlag” à l’arrivée puisqu’il y a 3h30 entre les Galapagos et les Marquises. Nous aurons 11h30 de décalage avec la France. Aujourd’hui nous nous sommes baignés en plein milieu du Pacifique d’ abord en se faisant tracter derrière le bateau puis nous avons stoppé le bateau en tombant les voiles. Quel régale de se baigner dans une eau à 29°C au milieu du Pacifique. En descendant la Grande Voile, nous avons remarqué un chariot dont l’axe s’était cassé. Nous avons pris 2 heures pour le réparer et nous voilà repartis. Nous espérons toucher un peu plus de vent à partir de demain. La balancine a également était changé sans aucun soucis.
J9 & 10 : Comme prévu les Alizés ont un peu faiblit. Nous avons fait les 2/3 du parcours et notre arrivée est toujours prévue le 1 mai. Malgré la baisse de vitesse, nous ne pêchons plus rien. Cette après midi, un gros thon a mordu mais malheureusement il est partis avec notre appât. Le ceviche attendra. Les concours de cuisine continue à bord. Après de superbes brochettes Tikka Massala made by Alix and Le Coq Noir, ce soir c’est pizza par Fred et Pauline, un regal. Joël a réussi l’epissure de la balancine et nous allons la changer en mer en utilisant l’ancienne comme messager, en espérant qu’elle ne se coince nulle part… Sinon pour le reste tout va bien, aucun autre soucis mécanique, Yeoma se régale dans le Pacifique….
J 7 &8 : après 2 nuits sous Gennaker à “veiller aux grains” nous sommes tous un peu fatigues. Quelques grains en journée mais pas assez d’eau pour prendre des douches. On manque d’NRJ par manque de soleil sur les panneaux solaires, mais on optimise chaque usage. A bord, ateliers cuisine, perles (hâte de vous montrer les réalisations d’Arthur, trop mignonnes), lecture, création d’appâts pour pêcher avec des tubes de dentifrice (on vous montrera le truc), épissure aussi pour Joël qui doit remplacer la Balancine (la gaine a cassé à force de raguer). Il fait toujours 30°. On a chaud!!! Côté navigation : “on a mangé notre pain blanc en terme de vent! “a dit le Capitaine. “Ça tombe bien je vais faire des foccacias” a dit Pauline 😉. Le vent faiblit entre 10 et 15 noeuds et oscille dans le quart E-SE ( direction 90 à 120) nous obligeant a beaucoup abattre, donc on ne se crée pas de vent-apparent pour accélérer…. Notre vitesse moyenne est de 8,4 depuis le depart, elle chute! mais on se fait un point d’honneur de dépasser chaque bateau croisé (non mais ! 🤣). On a déjà parcouru 1784 MN depuis les Galapagos ( et on a passé la barre des 10 000 MN parcourus depuis LGM. Apéro!) On télécharge tous les jours, par iridium (satellite), les fichiers de vents (appelés grib) américains et allemands (ECWF et GFS) qui se contredisent et ont raison chacun leur tour. Cette fois ci Joël a préféré assurer seul la nav (sans assistance à terre de Michel comme on avait fait pendant le Transat). Il fait le choix de piquer au Nord pour éviter une poche sans vent devant nous. Il semblerait qu’une grosse dépression se forme dans le Pacifique Sud et que l’anticyclone qui nous donnait du vent s’épuise. Le sorcier (nom donné au baromètre par les anciens) affiche 1017 HPa, variable-beau. On va donc chercher un autre anticyclone du pacifique- Nord, descendu sous l’équateur, pour retrouver du bon vent….Inch’Allah (comme on dit en Norvège). Moral est bon.TVB RAS NPSFQQA. Bises à tous (tes).
J6 : une belle journée très ensoleillée avec un vent de 15 à 20 noeuds et une mer un peu plus calme. Nous commençons à rattraper les concurrents d’une “course” ARC (faite pour ceux qui ne veulent pas traverser l’Atlantique ou le Pacifique tout seul) qui sont partis 2 jours avant nous des Galapagos. Il y en a un qui nous contacter par VHF pour nous demander combien on avez de vent pour pouvoir marcher à 10 noeuds alors que lui se traîne a 6 noeuds🤣🤣🤣🤣. A bord c’est activité perle pour Nicolas et Arthur sur les bons conseils de Pauline.
J5 : vitesse moyenne depuis le départ de 8,5 noeuds malgres les premiers jours au pré pour atteindre les Alizés. Le vent est établi Est avec des variations entre 95 et 120° et une force entre 15 et 23 noeuds selon le ciel. Passages nuageux, des grains. Comme depuis 3 jours, avec peu de soleil, on se bat pour garder notre autonomie énergétique (sans moteur), on a peu d’eau et on optimise les fours. On est à l’économie. L’option arrivée d’eau de mer à l’évier pour faire la vaisselle (rinçage uniquement à l’eau douce) et l’option double feu (électrique et gaz) prennent du sens. On est contents de nos choix lors de la construction du bateau où on avait réfléchi à toutes les situations (sans savoir que depuis le départ nous serions amputés de 2 panneaux solaires sur 6)…Pour la douche on a bien rigolé : sous les grains, tous en maillot, sur le trempo, en mode “tahiti douche” version nautique avec méga goulotte d’eau au pied du mât sous la GV… Un pur kif fe. …on a des plaisirs simples. Côté bouffe : c’était Teriyaki de poisson à midi (la recette de ma soeur Gaëlle cuisiné par Pauline) et risottos aux trompettes et muscat le soir (by Fred)… Autant vous dire qu’avec Pauline et Fred à bord, oublié la perte de poids salvatrice pendant les nav! .. Ils sont terribles ! : à peine fini un repas qu’ils réfléchissent à ce qu’on va se mitonner au prochain! Bon Ok j’suis pas en reste sur ce thème ! hihi. Hier on avait sorti quelques livres et activités surprises pour occuper les enfants…ils trouvent le temps un peu long…le bateau bouge et on ne fait pas l’école pour laquelle on accumule beaucoup de retard….on se rattrapera en juin. Les tournées de coinche ont repris le soir après le repas…..c’est pô fôcil’! 🤣.
J4. Une journée de plus au portant, le cap est toujours fixé au 250° et on file à la vitesse de croisière désormais de 10 noeuds sans forcer (un ris dans la GV et alternance de Gennaker et génois). La routine s’installe à bord, avec des siestes tournantes selon les quarts. Arthur travaille sa technique de confection de bracelet, Paul se passionne définitivement pour Andromaque tandis que Nico reste encore un peu nauséeux mais toujours en gardant sa bonne humeur. Quant aux capitaines, ils en sont réduit à faire l’otarie sur le canapé en attendant que leur quart arrive enfin… Et pour les deux équipiers, ils vivent leur plus belle vie au rythme des menus qu’ils imaginent dès qu’ils ne dorment pas. Pas de poisson monté à bord aujourd’hui.
J3 : cette fois nous avons bien touché les Alizés. Nous fonçons à près de 10 noeuds de moyenne droit vers le prochain waypoint à 600 milles. D’après les routages, nous devrions arriver aux Marquises le 30 avril. L’objectif du capitaine est de faire moins que la Transatlantique (16 jours). Galapagos-Marquises en moins de 15 jours serait une belle performance. Malgré cette vitesse importante, nous avons réussi à pêcher deux beaux poissons pour lesquels Alix et Pauline ont déjà une idée pour les cuisiner : ceviche sauce tigre et rollmops, tout un programme. Si vous le souhaitez, vous pouvez nous écrire par mail à l’adresse suivante : bateau_yeoma@myiridium.net. Attention de mettre que du texte puisque nous téléchargeons les mails par satellite et le débit est très limité. Alors à vos claviers, nous sommes impatient d’avoir de vos nouvelles…
J2 . Après une nuit de cap au 240, au près-bon-plein, avec 16 noeuds de est-sud-est, et une vitesse moyenne de 7,5, on a enfin envoyé le Gennaker à 8h du mat…depuis la moyenne remonte….la journée fut encore bien chargée (la veille on avait préparé le poisson, fait des baguettes, cuisiné comme des dingues et préparé des conserves de poisson -façon Roll mops suédois made by Pauline… Journée chouette malgré une houle croisée de travers et arrière peu agréable qui rend les enfants un peu nauséeux. On a tricoté des bracelets écouté des podcasts, bouquiné (j’ai dévoré le bouquin “black out” offert par Jean-Mi pendant mes quarts…. le scénario laisse à réfléchir), Paul a bossé. D’ailleurs, vous a t on dit? Paul fait des quarts comme tous les adultes et Joël est hors-quart sauf un quart assuré dans la journée ( pour faire des quarts tournants de 2h)…Yeoma nous régale. Nicolas s’ennuie de ses amis dans ces moments-là et Arthur trouve à s’occuper… Sinon? Ah oui! Les poissons volants et calamars viennent toujours s’exploser sur le bateau….à part ça ? TVB RAS NPSFQQA Chouette ambiance à bord…..d’ailleurs, je vous laisse, c’est l’heure du mojito! Après on a: aubergines a la parmegiana et flan caramel au café……(j’vous jure ! C’est pô fôcil’!) Bises à tous. Alix
J1 : après une nuit calme et quelques heures de moteur, le vent est monté alors que les prévisions nous promettaient encore une journée de moteur. En fin de journée, nous avons même été obligé de prendre un ris alors que nous slalomions entre les grains.Comme nous étions au prêt dans une mer formée, les activités étaient limitées aux siestes et aux lectures. Nous continuons notre route vers le sud en espérant toucher les Alizés demain dans la journée et d’ être enfin sur des allures de portant plus confortable.
Vendredi 14 avril 2023, comme prévu nous avons appareillé vers 11h30 après une inspection des autorités des Galapagos et des dernières courses de frais. Nous démarrons avec 6 noeuds de vent sur un moteur. Heureusement cela ne dure pas, après une heure le vent se lève et nous permets de couper le moteur. Nous avons un vent supérieur aux prévisions de 12 noeuds contre 8 annoncé. Nous faisons une route très au sud, au près serré, afin d’aller chercher les Alizés. Heureusement la mer est plutôt calme et tout le monde va bien à bord. D’après les prévisions, il devrait en avoir pour 2 jours avec très peu de vent.
Dès le départ, nous profitons de cette vitesse relativement lente pour mettre la ligne de pêche à l’eau. Nous n’aurons pas à attendre longtemps pour remonter un beau thon de 3 ou 4 kg (notre meilleure prise depuis le début de notre périple). Cette Transpacifique s’annonce bien…
Vendredi 14 avril, nous débuterons la Transpacifique depuis les Galapagos vers les Îles Marquises (3 000 milles soit 5 556 km). Cette belle étape aux Galapagos nous a permis de faire une pause dans cette longue traversée qui fait 4000 milles de Panama aux Îles Marquises. Les prévisions météo sont très bonnes (entre 15 et 20 noeuds de vent et 1 à 2 mètres de houle) et nous annoncent entre 15 et 20 jours de traversée. Le bateau est chargé de provisions réalisés pour partis à Panama et aux Galapagos pour les produits frais trouvés dans une ferme bio. L’équipage est complété par Pauline et Fred qui nous ont rejoint depuis Panama.
J-1 : dernière sortie aux Galapagos. Dernière vérification du bateau dont une montée en haut du mat. YEOMA et son équipage sont prêts pour cette Transpacifique. Départ demain matin après une dernière inspection des gardes cotes et un tampon de sortie sur nos passports.
